EXPERIMENTAL / ALTERNATIVE / SPOKEN WORD
Cape Town, ZA
buckfeverunderground.bandcamp.com | facebook.com/TheBuckfeverUnderground
[EN] The Buckfever Underground is the book that didn’t get prescribed at school, that you discovered prematurely in the adult fiction section of the library and that inspired you to read more; the Buckfever Underground is that mix tape documenting your first cultural awakening that you listened to until the tape got undone in the cassette player, got replaced by an mp3-player and you only had nostalgia to salvage it; The Buckfever Underground is that voice in your head that prompted you to think differently about things. All of this, of course, if you were an Afrikaans kid growing up in the dreary white suburbs of South Africa in the late nineties, in the midst of change, of becoming; blindly in search of truth, naively navigating reconciliation. Not really sure about it all.

The Buckfever Underground, formed circa 1998 and still going strong, are more verse than chorus. Their songs – or ‘pieces’, as vocalist/writer/journalist Toast Coetzer (who does not consider himself a musician as such) refer to them – are structured around words, mostly written in Afrikaans, but many also written and performed in English. They could be poems, live readings accompanied by a backing band with a penchant for experimentation and innovation, not pertaining to any genre in particular – making them even more admirable to an audience hungry for substance, but not often exposed to it. But the pen remains their mightiest instrument: on the previously unreleased song “Kuddes Beeste, en Bok” (“Herds of Oxen, and Buck”), exclusively available on Parissoweto, only piano accompanies the voice of Toast Coetzer recounting a tale in Afrikaans about the passing of time and the silence of memories.
Afrikaans has never been so fragile (due to general neglect; consumerist-Afrikaner-nationalist productions and its pretty-vacant faces. But we may find solace in the fact that a small number of artists at work in Afrikaans today speak a language that rings true and runs deep…
The Buckfever Underground will release an EP in 2015 – “Kuddes Beeste, en Bok” is one of the unmastered tracks from this forthcoming release. They also recorded another album ‘Albatross’ in 2014 with Jane Breetzke as musical collaborator. This is a conceptual album about ocean voyages, sea birds and isolated islands and will also be released in 2015.

[FR] The Buckfever Underground, c’est un peu comme ce livre sur lequel vous êtes tombé par hasard dans la section “littérature contemporaine” de la bibliothèque quand vous étiez ado : il n’était pas au programme scolaire, mais il vous a donné goût à la lecture ; c’est aussi cette compilation sur cassette de vos premiers émois musicaux, que vous avez écoutée jusqu’à ce que le lecteur la détruise, puis transférée sur un mp3 par pure nostalgie. The Buckfever Underground, c’est cette voix qui, un jour, vous a invité à revoir votre point de vue sur les choses. Tout ça, bien sûr, c’est si vous étiez un gamin afrikaner qui a grandi dans la morosité des banlieues blanches en Afrique du Sud à la fin des années 90, à l’heure du changement. À la poursuite aveugle de la vérité, voguant naïvement sur la vague de la “réconciliation”, sans être vraiment sûr d’y croire.
The Buckfever Underground, groupe formé en 1998 et toujours à l’œuvre, donne plus dans le couplet que dans le refrain. Ses chansons, ou pièces comme les appelle le chanteur/écrivain/journaliste Toast Coetzer (lui-même journaliste reconnu en Afrique du Sud), se structurent autour des mots, et sont la plupart du temps rédigées en Afrikaans, bien que certaines soient rédigées et jouées en anglais. Elles prennent la forme de poèmes ou de lectures orales, qui sont mis en son par le groupe dans un style expérimental et plutôt novateur, indéfinissable en somme. Cela les rend d’autant plus populaire auprès d’un public avide de substance, mais rarement bien servi. Mais le crayon reste encore leur instrument le plus efficace : sur le morceau inédit “Kuddes Beeste, en Bok” (“Troupeaux de bœufs et de gazelles “), que Parissoweto vous présente en exclusivité, seul le piano accompagne la voix de Toast Coetzer, qui raconte une histoire de temps qui passe et de mémoire silencieuse.
L’afrikaans est en très grand danger (surtout à cause du désintérêt général, de productions afrikaner consuméristes, et d’un public à l’intellect enguimauvé). Mais son salut réside peut-être dans l’âme de quelques artistes pour qui l’afrikaans est encore le vecteur privilégié d’émotions profondes et authentiques…
The Buckfever Underground vont sortir un EP dans l’année – dont « Kuddes Beeste, en Bok » est un des titres non-masterisés. Ils ont également enregistré un autre album en 2014, « Albatross », une collaboration musicale avec Jane Breetzke. Cela est un album conceptuel au sujet des voyages océaniques, des oiseaux de mer et des îles isolés pour lequel la sortie est prévue cette année aussi.